Olive07 a écrit :Tikilou a écrit :Bonjour, je recherche le temps nécessaire avant qu'un pied de FA5 issu de semi ne mette à fruit... Il y a de grosses disparités en la matière chez les agrumes et toutes les variétés ne sont pas égales à ce niveau...
Certaines mettrons 2 à 4 ans, d'autres jusqu'à 8 ans...
Ps : je parle uniquement de semis, une greffe ou marcotte d'un pied mère adulte, fructifiant, elles, très rapidement...
Salut, tu as du bois disponible pour greffer ? Ou des pépins ? Merci d'avance
Salut, je n'avais pas vu la réponse, j'ai actuellement 3 jeunes pieds de FA5, pas en âge de fructifier, sans doute issus de semis vu les racines pivot.
Je peux éventuellement les greffer (c'est pourquoi je cherche un rameau de FA5 adulte), mais pas prélever dessus, et je n'ai pas de semis. L'idée étant de pouvoir produire des pépins/portes-greffes car un il y a un gros manque en la matière sous nos latitudes.
CitronduFond a écrit :Salut,
Une petite question. Si j'ai bien compris, le FA5 est sous licence.
Ca veut dire quoi exactement ? Tu as le droit de planter les graines et de faire des portes greffes, tu as pas le droit de planter les graines..? Je ne comprends pas vraiment les implications (surtout pour un porte-greffe).
Si quelqu'un sait ca m'interesse..
Qqun a il essayé les autres FA ? 13, 17 ? Retour d'experience ?
merci.
J'ai un peu fait le tour de la question en matière de covs/brevets/marques.
Techniquement, le "Forner Alcaide 5" a eu sa première demande de COV en 1996 et l'a obtenu en 2005. La variété est protégée jusqu'en 2035.
Mais le diminutif FA5 lui ne fait l'objet d'aucune marque ni certification. Si un "Forner Alcaide 5" produit ses propres graines sans hybridation (ou même avec), sa descendance qui servira de porte-greffe pourra être utilsée sous le nom FA5 sans problème, incluant, également, leur descendance. Mais il n'y aura aucune certification que vous aurez bien la bonne variété exempte de maladies et problèmes ou croisements.
En ce sens, il est intéressant pour quiconque, d'obtenir un plant certifié "Forner Alcaide 5" (chose que j'ai, mais pas adulte capable de produire, d'où ma recherche de rameau adulte, et ayant pris un pied certifié, je n'en serais pas dans l'illégalité), puis de le protéger de l'hybridation et de récupérer/diffuser les pépins comme portes-greffes, qui seront nommés FA5.
COV : protection française et européenne d'une variété, interdiction de reproduction commerciale sans obtention d'une licence, autorisation pour les particuliers pour l'expérimentation si plant légalement acheté.
Les mutations naturelles et la descendance par reproduction sexuée n'est pas affectée par le COV, c'est libre, de base, mais peut demandé à être placé sous COV par n'importe qui en ayant les moyens.
C'est comme ça que certaines grosses entreprises ont hélas pu mettre sous COV de vieilles variétés intéressantes ne l'ayant jamais été. Le COV expire au bout de 30 ans pour les fruitiers et ne peut plus être renouvelé par quiconque.
On utilise généralement ce moteur de recherche pour savoir si une variété est sous COV et sa durée de validité/expiration :
https://vf.plantvarieties.eu/varieties
Marque : (souvent avec le sigle ®) elle peuvent avoir le même nom déposé que le COV, ou un nom différent. Une marque n'a pas de limite de durabilité dans le temps tant qu'on l'entretien. C'est pour ça que certaines variétés une fois le COV expiré, sont adoptées sous un nouveau nom par des pépiniéristes, producteurs, et revendeurs.
Un exemple typique est la pomme Belchard (croisement reinette clochard et golden), dont le COV a expiré mais pas la marque. Il est interdit de reproduire/commercialiser sous le nom Belchard ce pommier ou ses fruits sans licence autorisant l'usage de la marque.
Ainsi, les professionnels lui ont donné un deuxième nom "Chanteclerc", qui peut librement être utilisé pour tous les usages, sans payer la marque Belchard.
Par contre, suite à une mutation naturelle d'un rameau de pommiier chanteclerc, une pomme au coloris différent est apparue. Un obtenteur l'a alors nommé Chantegrise et placé un nouveau COV+marque sur ce nom.
Brevets : Ils n'ont aucune validité en France, mais les plants protégés par des brevets sont de fait très difficiles à importer en Europe jusqu'à leur expiration. Outre le coût et la logistique, la barrière phytosanitaire douanière est très stricte, et le brevet interdit généralement l'exportation de la plante dans le pays d'où l'on veut la faire partir, et il est bien plus strict que le COV, car tout ce qui vient de la plante, même la descendance, est concernée par le brevet et les droits n'en sont pas libres, et toute mutation également.
Ceci dit, à moins qu'un COV ne soit bien déposé dans notre région du monde, l'on pourra difficilement vous reprocher de greffer un greffon issu d'un plant qui était normalement sous brevet ailleurs dans le monde sans leur application légale ici, commercialement ou non. Mais il n'y aura aucune traçabilité, certification, et assurance que le plant est exempt de maladies, et en cas de désastre phytosanitaire, vous deviendrez un des maillons responsables.
Par précaution également, même avec l'assurance d'un sujet exempt de maladies, les pépinières évitent de commercialiser ce type de plants, mieux vaut rester en bon terme avec les obtenteurs et ne pas jouer avec le feu pour qu'ils restent de bons partenaires commerciaux, plutôt que se fâcher avec eux et se tirer une balle dans le pied pour de futures autorisations.
La licence commerciale :
les arboriculteurs ont généralement des contrats spécifiques pour pouvoir exploiter des variétés protégées, sous COV. Certaines variétés ne sont d'ailleurs qu'exclusivement réservées à ces derniers sous des conditions très strictes et ne sont pas vendues aux particuliers.
Généralement, l'octroi d'une licence encadre tout l'usage de la plante, le porte-greffe utilisé, les techniques de cultures, la surveillance et rapport de toute mutation naturelle, et éventuelle descendance. L'obtenteur fait tout pour garder la mainmise sur la génétique de la variété en échange du droit d'exploitation, contre une dîme de surcroît. Les producteurs doivent verser une partie de leurs revenus également suite à la vente d'une variété.
Pour les pépiniériste concernant la vente aux particulier, il arrive que des obtenteurs refusent la multiplication par ces derniers, et imposent au pépiniériste désireux de proposer la variété sous marque, à sa clientèle, d'acheter à une pépinière mère disposant d'une licence de reproduction de ladite variété, de jeunes plants cultivés selon le désir de l'obtenteur ou des plants prêtes à la vente.