Nostalgies
Posté : 10 mai 2013 15:23
C’était il y a quelque temps déjà.
A l’époque, j’ignorais tout des agrumes. Faut dire que je ne fréquentais pas encore A&P.
J’ignorais tout des familles, je ne connaissais même pas les noms des divers PG
et leurs qualités respectives.
Je n’avais pas alors de mini serre chauffante, je semais les pépins de n’importe
quelle mandarine ou citron récupéré, en pot, dehors, et ça poussait.
Je n’avais pas entendu parler du phytophtora.
Mais, comme mes élèves ne le connaissaient pas non plus, on s’en foutait éperdument.
Quand au hasard de rencontres, j’avais vu chez un ami, un agrume dont l’allure,
ou les fruits, m’avaient séduit, j’en greffais un œil sur le tronc de mes francs de semis.
Oh pas une belle pendule, non. Un méchant œil poussant, en chip ou en écusson,
en mai, sans bande paraffinée, et ça marchait.
Pour les hiverner, je n’avais pas encore d’orangerie : quatre bambous, trois épaisseurs
de voile, du fumier frais, au pied, pour faire réchaud et, allez y petits…
Maintenant, finis les temps d’obscurantisme primitif, je peux,
comme tout un chacun, discourir d’agrumiculture, balancer doctement des conseils
pointus juste pompés la veille, sur le forum. JE SAIS
Mais dans mon hammam à plantouilles, rien, si ce n’est une seule des graines
de testicula partagensis, a daigné lever.
Sur mes sept greffes (provenant des trésors d’alias) tous les greffons, sous leur gangue
de paraffine, sont certes restés verts, mais aucun n’a réussi à souder.
Chez les agrumes, comme partout, c’est la crise.
Ou alors, c’est moi qui vieillis
A l’époque, j’ignorais tout des agrumes. Faut dire que je ne fréquentais pas encore A&P.
J’ignorais tout des familles, je ne connaissais même pas les noms des divers PG
et leurs qualités respectives.
Je n’avais pas alors de mini serre chauffante, je semais les pépins de n’importe
quelle mandarine ou citron récupéré, en pot, dehors, et ça poussait.
Je n’avais pas entendu parler du phytophtora.
Mais, comme mes élèves ne le connaissaient pas non plus, on s’en foutait éperdument.
Quand au hasard de rencontres, j’avais vu chez un ami, un agrume dont l’allure,
ou les fruits, m’avaient séduit, j’en greffais un œil sur le tronc de mes francs de semis.
Oh pas une belle pendule, non. Un méchant œil poussant, en chip ou en écusson,
en mai, sans bande paraffinée, et ça marchait.
Pour les hiverner, je n’avais pas encore d’orangerie : quatre bambous, trois épaisseurs
de voile, du fumier frais, au pied, pour faire réchaud et, allez y petits…
Maintenant, finis les temps d’obscurantisme primitif, je peux,
comme tout un chacun, discourir d’agrumiculture, balancer doctement des conseils
pointus juste pompés la veille, sur le forum. JE SAIS
Mais dans mon hammam à plantouilles, rien, si ce n’est une seule des graines
de testicula partagensis, a daigné lever.
Sur mes sept greffes (provenant des trésors d’alias) tous les greffons, sous leur gangue
de paraffine, sont certes restés verts, mais aucun n’a réussi à souder.
Chez les agrumes, comme partout, c’est la crise.
Ou alors, c’est moi qui vieillis